GR Corse Août 2007

Du 1er au 18 Août

 

Mais c’est quoi le GR 20 ?

D’après mon pote Wikipédia : le GR 20 est souvent qualifié de « chemin le plus difficile d'Europe ». Ce qui est sans aucun doute exagéré, mais il n'en reste pas moins un parcours exigeant, surtout en cas d'intempéries (orages, brouillard, neige mais également la pluie qui peut rendre glissante les plaques rocheuses). A vrai dire, la difficulté n'est pas de réaliser telle ou telle partie technique ou longue, mais bien de faire le GR20 dans son intégralité. Ceux qui abandonnent en cours de route sont souvent mal préparés, ou bien pas assez motivés. Le GR20 reste néanmoins accessible à de nombreuses personnes, pour peu que l'on ait le souffle et les jambes.

Bon, en fait c’est le GR qui traverse la montagne Corse (Sud/Nord).  En respectant toutes les  étapes, et c’est ce que nous avons fait (sauf pour la dernière), on compte 15 jours de marche,  175Km et 10000m de dénivelé positif.

L’envie de réaliser ce chemin « mythique » nous trottée dans la tête depuis un an.  Nous sommes donc partis à quatre : Marie, Bertrand (alias Trember) et Boris, Boby n’étant pas de la partie cette année...

 

01 Août 

Partant de Montchanin avec Boris, nous retrouvons Bertrand et Marie sur le quai de la gare à Lyon, direction Marseille...
Arrivé à Marseille, nous avons qu’une demie heure pour traverser la ville et embarquer, nous décidons de prendre un taxi histoire de pas louper le bateau.  Je pense que le pilote du taxi doit se souvenir de nous... Trember n’a pas oublié de marquer son passage en faisant malencontreusement un trou dans le cuire de la voiture avec ses bâtons de marche.... Ca lui apprendra à faire des détours....
Nous embarquons donc en fin d’après midi, il fait super beau, nous traînons sur le pont, la joie et la bonne humeur au rendez vous.

 


Avec nos portes-monnaies d’étudiants, nous avions réservé que  deux couchettes et deux « places assises » (comprenez deux petites banquettes) . Honneur aux dames, Marie et Boris prendront les couchettes et les places assises seront pour Tremb et moi. Mais après une minutieuse analyse de la situation et quelques minutes de bricolage avec nos opinels, nous arrivons avec Tremb à débloquer une couchette normalement plaqué contre le mur. Nous pourrons donc dormir couché cette nuit, Bertrand dort par terre sur la moquette et moi dans la couchette « qui n’a pas de matelas mais de la taule ondulé... Mais bon, on ne va pas se plaindre, on ne sait pas encore ce qui nous attend.

 

 

 

02 Août  ( Conca --> Paliri)

Dénivelé : + 930m, - 160m

Après une bonne nuit, nous débarquons à Porto-Vechio à 8h.

Le départ du GR se trouve à Conca, un petit bled à quelques kilomètres de là.. Nous appelons la navette que nous devons attendre plus d’une heure, en plus le gars est aimable comme un pot de chambre...Sa commence BIEN.... A 11h nous sommes au départ du GR que nous entamons plus motivé les uns que les autres.

 

 

Mais nous comprenons vite que nous venons de faire là notre première erreur : celle de partir trop tard, il fait vraiment très chaud, nous sommes encore très bas en altitude. Résultat : une étape vraiment galère, je pense qu’on peut dire qu’on a vraiment senti passer les 900m de dénivelés qui nous séparé du refuge de Paliri que nous atteignons en fin d’après midi sur les rotules... Juste le temps de manger et la nuit tombe....

 

 

 

03 Août (Paliri --> Asinau)

Dénivelé :  +  910 m, - 430

Pas grand chose à dire sur cette étape qui est plutôt tranquille, il fait super beau  mais il y a beaucoup de vent.  Nous passons au col de Bavedda ou nous « admirons » Notre Dame des Neiges : petit édifice à la mémoire des montagnards disparus.

 

 

Avant les derniers 300m nécessaire pour atteindre le refuge, nous prenons avec Boris notre premier bain naturel dans un joli petit torrent. Ce soir  au menu : pâte à la sauce tomate, 5oog pour quatre, on se fait péter le bide... Demain une grosse journée nous attend, levé prévu à  4h.

 

 

 

« Le Voyage, comme l’amour, représente une tentative pour transformer un rêve en réalité »

[ Alain de Botton ]

 

04 Août (Asinau --> Usciolu)

Dénivelé : + 1065m, - 845m

Nous partons à la frontale au alentour de 5h30, cette étape est considérée comme l’une des plus longue du GR (environ 8 heures). Nous ne passons par le plus haut sommet de Corse du sud, le mont Alcudina qui culmine à 2134m et traversons le plateau du Cuscionu qui est magnifique.

 

 

 

En fin d’après midi nous atteignons le refuge de Usciolu où nous trouvons un super emplacement pour dormir : une petite terrasse ou nous avons une superbe vue !

 

 

 

« Rien ne sert de courir, non sa sert à rien !! »

 

05 Août (Usciolu --> Prati)

Dénivelé :  + 750m, - 670m

Nous nous levons encore à 4h et enchaînons non-stop les 6h de marche nécessaire pour boucler cette étape. Etape marquée par  la compagnie de « l’Asticot », un chien des Pyrénées qui n'a rien trouvé de mieux que de nous suivre. Trember l’ami des bêtes le surnomma « Sac à puce ». 

 

 

Nous assistons ç un levé de soleil sur la mer absolument magique...

 

 


A midi nous sommes au refuge ce qui  nous laisse toute l’après midi pour nous reposer (et faire quelques blocs).       


Après midi marqué par la naissance de quelques phrases cultes : (la montagne rend fou)

Trember :  « Moi je dis ça, mais je dis rien !! »
Moi : «  Tomates Farcies, Tomates par là ?? », « Bon je vais vidanger le bordel »

Les intéressés comprendront...

 

 

 

« Mieux vaut avoir des souvenirs que des regrets, donc voyagez »

[ M. P. ]

 

06 Août (Prati --> E Capannelle)

Dénivelé : ( par la voie normale) + 410m, - 640m

Aujourd’hui on se sépare Boris et Marie empreinteront la voie normale et avec Tremb nous feront la variante. La voie normale est une étape facile et sans difficulté. Beaux panoramas sur la Côte Orientale et ses étangs. Par très beau temps on peut apercevoir l'Ile d'Elbe et l'Ile de Monte Cristo. A partir du plateau du Ghjalgone.
La variante consiste à atteindre le Monte Rinosu avec vue sur les lacs de Niellucciu et de Bastani. Un super paysage « lunaire » ou le chemin est indiqué par des cairns.

 


Nous arrivons au refuge d’E Capanelle au alentour de 14h. Ce refuge n’est vraiment pas agréable : beaucoup trop de touristes à cause de la route qui rallie l’ancienne station de ski Corse. Ce soir plus grand chose à manger, on va faire avec les moyens du bord : soupe, purée, tisane et dodo....

 

 

«Voyager ne sert pas beaucoup à comprendre mais à réactiver pendant un instant l’usage des yeux : la lecture du monde »

[ Italo Calvino ]

 

07 Août (E Capannelle --> Vizavona)

Dénivelé: + 225m, - 900m

Levé à 3h30, oula ça fait mal... Il faut absolument qu’on prenne le train à 9h en direction de Corte pour pouvoir nous ravitailler.

 

 

 


Tout se passe comme convenu, nous faisons les courses au Casino du coin : ça fait vraiment plaisir un petit repas bien gras, bien sucré, bien américain...


On retrouve Popo, une copine de Marie et Boris autour d’un verre de Pietra, la petite bière Corse !! Pauline a pensé à nous et nous a apporté des crêpes : c’est le paradis !!!!


Finalement nous retournons à Vizzavona avec bivouac gratos en forêt, emplacement de rêve avec chambre cuisine et jacuzzi !!

 

Info du jour by Trember : « au dessus de 13km/h, les moustiques ne peuvent plus voler !! » et ben avec ça…

 

« Ailleurs est un mot plus beau que demain »

 

08 Août (Vizavona à Onda)

Dénivelé (par la voir normale) : + 1220m, - 710m

Aujourd’hui encore nous nous séparons,  Tremb et Marie empreinteront la voie normale, tandis que avec Boris nous prenons la variante pour passer au Monte d’Oro.  Après 1500m  de dénivelé, nous sommes au sommet à 9h, un peut déçus par le temps, il fait très froid, il y a beaucoup de vent et les nuages nous empêchent d’admirer le panorama.

 

 

Nous ne traînons pas, juste le temps de prendre quelques photos et nous attaquons la descente. Au passage, nous sauvons un mouton coincé dans un trou en lui tirant les poils du cul.. (qu’est ce que ça peut être con ces bestioles !!!)

 


En fin de matinée nous retrouvons Tremb et Marie pour arriver ensemble à l’Onda et apprécier le casse-dalle de midi.

 


Pour parler de ce « super » refuge je vais retranscrire les propos de Boris :

«  Refuge (non), Bergerie (non), Porcherie de l’Onda :
Je vais décrire en quelques mots ce magnifique refuge de l’Onda, je pense que ça vaut le coup. Pour faire simple, les randonneurs sont parqués dans un enclos au sol pentu, tandis que tous les animaux de cette porcherie vaquent tranquillement à leurs occupations à l’extérieur (mouton, cochons, chevaux, mules, chiens, j’en passe et des meilleurs). La gardienne fut aimable comme un pot de chambre et le bivouac ressemble à une benne à ordure géante (verre de coca, sachet de thé usagés, mégots de cigarettes, ...). Bon vous l’aurez compris, ce bivouac est le plus nul que nous avons croisé jusqu’a ce jour »

Demain, fini les réveils à 4h, pour l’étape pocket qui nous attend (environ 4 heures de marche), levée à 6 ou 7 heure selon l’humeur.

Atelier bricolage de l’après midi : fabrication d’une éolienne par Boris et Trember

« Aujourd’hui, pour cause de bivouac de merde, nous faisons la grève du proverbe du jour, vous nous en verrez désolé »

 

09 Août (Onda --> Pietra Piena)

Dénivelé :  + 1000m, -500m

Nous pensions empreinter tous les quatre la variante par les crêtes qui est plus courte, mais le temps n’est pas au rendez vous. Il y a vraiment beaucoup de vent alors on préfère se la jouer tranquillou et passer par la vallée. Nous traversons  la rivière du Manganellu dans laquelle de nombreuses piscines et de vasques naturelles auraient permis de s'arrêter le temps d'une baignade...

 


Nous atteignons le refuge de Pietra Piena à midi. C’est un charmant petit refuge d’altitude mais nous ne pouvons pas en profiter, le maudit vent et le brouillard nous oblige à manger dans la tente.

 

 

10 Août (Pietra piena --> Manganou)

Dénivelé :  + 600m, - 800m

Ce matin départ 7h30, en direction des deux lacs, Melo et Capitello. Au delà de nos espérances, le brouillard c’est totalement dissipé. Bien que le thermomètre ne soit pas remonté comme aux premiers jours, il nous a quand même été permis de profiter pleinement de cette étape, annoncée en 6h, faite en 5h30. Nous signalons au passage la présence de grimpeurs juste au dessus du lac Capitello. Ces voies ont vraiment l’air subliment !! Futur projet ??!

 

 

 

 


Le refuge de Manganou n’a rien de particulier à signaler, à l’exception qu’il est toujours agréable de profiter d’un refuge de montagne digne de ce nom.

Ce soir atelier moulin à eau, concours entre Trember et moi. Je recherche l’innovation, Tremb penche plus pour un modèle classique… je m’avoue vaincue. Que de souvenirs…

 

 

« Si l’on ne se met pas en question, si l’on ne court pas une vraie aventure au bout de laquelle on sera vainqueur ou vaincu avec le risque de se casser la gueule, alors ça n’a aucun intérêt »

[ Louis Guilloux ]

11 Août (Manganou --> Ciottulu a i mori)

Dénivelé :  +1000m – 600

Ce matin nous partons à 6h30, après un passage sur le lac de Nino en compagnie de chevaux sauvages, on a attaqué la crête jusqu’au col de Verde. Petit ravitaillement en pain, chocolat et fruit frais (humm) et nous prenons la direction des bergeries de Radule ou nous faisons une petite pause « miam miam »  (Marie).

 

 

 

On repart sous le cagnard avant de rencontrer une sympathique baignoire le long du chemin, pause baignade pour Boris et moi !!

 


On ne traîne pas, le refuge et encore à quelques heures de là. En prenant de l’altitude on tombe dans le brouillard, si je me rappelle bien il me semble que là on en avait plein le c… !! On atteint finalement le super beau refuge où nous ne manquons pas de faire une sieste.

 

 

 

« Un touriste, c’est quelqu’un qui serai mieux chez lui dans un endroit qui serai mieux sans lui »

 

12 Août (Ciottulu a i mori --> Tighjettu)

Dénivelé : + 100m, -600m

Aujourd’hui étape vraiment pépère, aucune difficulté, nous sommes au refuge Tighjettu à midi. Refuge très caractéristique car une partie est sur « pilotie », et 2,5 euros les 6 tranches de pain de mie ça coupe la faim... Après midi sieste et douche dans le torrent voisin.

 

Demain étape réputé comme étant relativement difficile : le cirque de la solitude !!!

 

 

« L’argent ne fait pas le bonheur, mais ça aide bien pour faire les courses »

[ Renaud ]

 

13 Août (Tighjettu --> Ascu-Stagnu)

Dénivelé : +700m, - 1000m

Ca y est on a passé le cirque de la solitude. On nous avait prévenu ça devait être l’étape la plus dure, mais finalement ce ne fut rien de plus qu’une petite via ferrata. Les endroits les plus raides sont équipés de chaînes et de cordes et même d’une échelle. Par beau temps il n’y a aucune difficulté pour des randonneurs avertis, si ce n’est la peur du vide. Mais c’était tout de même bien marrant.

 

 

 


Nous rejoignons ensuite le refuge d’Ascu qui se trouve la encore au milieu d’une ancienne station de ski, donc c’est touristique et les emplacements de bivouacs ne sont pas tip top....
Mais une chose rattrape tout cela, la gardienne du refuge Martine est vraiment excellente. Nous voilà parti pour acheter des oeufs (x4), du vin et du pain....et nous voila reparti avec 8 oeufs (4 gratuits), une bouteille de rouge (7 euros au lieu de 9 euros parce qu’on est des jeunes..), de l’oignon (énorme en plus) et  de petites tablettes de beurres pour faire notre omelette. Et en prime du sucre de sa réserve perso. Enfin tout ça pour dire qu’elle nous a vraiment gâtée, ça fait plaisir de rencontrer des gens avec autant de savoir vivre… Merci Martine !!!
Après un petit billard au bar du coin, accompagné d’une Pietra bien évidemment, nous voila au balcon du refuge, sur une confortable petite table avec au menu : rouge, saucisson, omelette, soupe aux champignons, polenta, coquillette et tisane, digne d’un 5 étoiles !!

 


Demain petite étapes (4h45), il nous reste plus que 3 jours à tenir. Content de bientôt toucher au but, de pouvoir manger tout et n’importe quoi. Phrase philosophique de Boris « de pouvoir faire de vrai caca avec des fibres dedans ».Mais aussi un peu triste de quitter ce monde de vie nomade, où la liberté est le maître mot.

 

« Ils l’ont fait. Ils ne savaient pas que c’était impossible »

[ Mark Twain ]

14 Août  (Ascu --> Carozzu)

Dénivelé : + 640m, - 800m

Etape super light, 4 heures de marche,  avec un gros délire au lac de Muvrella : «  Nous avons bien évidement vu la grande plage ainsi que la toute nouvelle base nautique de Muvrella. Il nous a également été permis de voir la magnifique presqu’île de Muvrella, avec ces 2 mètres de diamètre et ces 30 cm de profondeur » Vraiment un gros trip sur ce lac, qui restera pour tous la flaque la plus ridicule qui aura été permit de représenter sur une carte IGN.
Après une longue, trop longue descente, nous voici maintenant arrivé au refuge de Carozzu.

 

Refuge sympathique car au milieu d’une forêt, mais accueil digne du refuge de l’Onda, le gardien n’a pas plus d’amabilité qu’une porte de prison....
On commence vraiment à avoir faim, après deux semaine de marche on a vraiment plus de réserve à proprement dit, alors tout ce qu’on mange est consommé dans les heures qui suivent. On se retrouve limite hypo parfois…

 


Encore et toujours, le sujet phare de ces derniers jours est l’arrivée… Vivement Calvi !!!!!
Au passage du haut d’une crête nous avons pu apercevoir Calvi, et c’est vraiment dur de ce dire qu’il nous reste encore 2 jours de marches avant de l’atteindre.
Ce soir riz et rien d’autre...Mmmm bon appétit bien sur !!

 

 

« Voyager c’est demander d’un coup à la distance ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu »

[ Paul Morand ]

15 Août (Carozzu --> Ortu di u Piobbu --> Calenzana --> Calvi)

Dénivelé :  +1000m ,- 2000m

Ce matin, grosse motivation générale pour doubler les 2 dernières étapes. Au Total  1000m de monté et 2000m de descente en 10 heures. Réveil a 5h, on vide les réserves le midi au refuge de Ortu di u Piobbu et on boucle le GR en faisant l’interminable descente sous un soleil de plomb jusqu’à Calenzana.

 

 

 

 


Oui mais voila, comme tout bon randonneurs qui fini par oublier l’usage de sa montre et du calendrier, il a fallu que l’on double ces 2 dernières étapes le 15 Août !!!!!

 

 

Ce qui signifie : pas de commerces ouverts (bien sur les réserves sont vides de chez vides) et surtout pas de navettes pour rallier Calvi. Le gîte d’étape de Calenzana propose la nuitée à 30 euros pour quatre !! Pas question. Alors pour finir, on décide de rejoindre Calvi (à 13 km) avec notre moyen de transport de poche : notre pouce !! La stratégie, faire deux groupes de deux, Boris et Marie derrière, Tremb et moi devant. Avantage, Marie boite, pas le temps de tendre la main que nos 2 compagnons sont pris par un papy. Avec Trember nous marchons quelques minutes et décidons d’utiliser la technique du « boîtage », technique qui marche, nous sommes pris par un Corse en C15 qui nous dépose gentiment à Calvi.
Mort de cette dure journée, où l’on avait prévu de passer la nuit sur la plage, on se résigne à se caler dans un camping (blindé, bien sur c’est le 15 Août..).On chope de quoi se faire un festin et on file voir le fameux feux d’artifice de la citadelle. A 23h30, bourrés de churros et de bonbons en tous genre, on rentre s’écrouler dans nos duvets.

 

 

Rq : La transition fut rude ce jour là, nous avons subit un tragique «  choc social ». Passer de 2000m d’altitude à 0 où l’on est entouré de pouf, de fashion, etc.. ça fait bizarre !!!

 

16 Août Calvi

Aujourd’hui, jour de repos bien mérité à Calvi. Ce matin course plaisir au Casino ou l’on a enfin pu acheter  les « saloperies » tant attendu. Matinée visite des boutiques et de la citadelle. Aprem baignade, pour l’occas, on a pensé à s’équiper de la tenus parfaite du plagiste : masque, tuba, ballon et freezbee. Pour terminer, apéro muska sur la plage et repas dans une pizzeria.

 

 

 

 

 

17 Août Nice

Ce matin, élan de motivation. Avant de payer le camping et de rejoindre la gare maritime, petit plongeons au bord des plages de sable fin. Avant l’embarquement, passage obligé par le centre ville pour acheter LA glace des vacances (miel pain d’épice, Nutella et pêche .... un régale). Embarquement sur le bateau de Corsica croisière qui est plus une compagnie de transport de bétails que de passagers. Les mauvaises conditions de mer ont fait que personne ne pouvait stationner sur le pont. En plus des relents gastriques d’une bonne moitié des voyageurs, les couloirs se sont vite transformés en squat général. 6h de voyage dans ces conditions, une horreur !
Après le débarquement, nous traversons la ville pour rejoindre la gare. Le train du retour ne part que le lendemain matin. S’apprêtant à dormir sur les bancs de la gare, on se fait « déranger » agréablement par une responsable de la sncf et ses deux charmantes assistantes.... Sachant que certaines personnes ont loupés leur train en raison du retard du bateau, on se fait passer pour l’unes d’entre elles. On nous propose de dormir dans un wagon couchette en stationnement, le rêve !!!
Finalement se sera notre première nuit dans un lit depuis deux semaine maintenant, on a vraiment de la chance, y a pas a dire.

 

Le petit mot de la fin.... Heureux de retrouver un pied à terre, une alimentation saine et équilibrée, des conditions de sommeil digne de ce nom, et des toilettes avec un trône. Il restera néanmoins toujours cette petite amertume de quitter ces sentiers de montagnes pour redécouvrir ces rues de béton. Cette petite amertume qui fait du citoyen un animal domestique et du randonneur une bête sauvage et autonome. Cette amertume à voir filer entre nos doigts cette liberté qui nous fut offerte ces deux dernières semaine.

 

« Vivre c’est faire de ses rêves des souvenirs »

 

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